Finance islamique : la porte ouverte au communautarisme

Publié le par MPF puy-de-Dôme

Patrick LOUIS : député européen et secrétaire général du MPF

L’économie française a besoin de financements. L’appel aux fonds islamiques n’est il pas une solution ?

Patrick Louis : La France ne manque pas d’épargne. Alors pourquoi faire appel à des capitaux islamiques ? Il y a aussi une sorte de mauvais chantage du type : « Si vous voulez nos capitaux, adaptez votre droit à la charia. » La France n’a pas à modifier ses règles juridiques et fiscales pour attirer ces capitaux.

Que reprochez-vous à la finance islamique ?

Patrick Louis : Elle pose un problème d’opacité d’origine et de destination des fonds. Il existe aussi un risque de perte d’indépendance, dans la mesure où l’origine des capitaux n’est jamais neutre. La liberté d’information de TF1 pourrait-elle être préservée si la chaîne était détenue à 20% par des capitaux islamiques ?

 Craignez-vous que le communautarisme soit renforcé ?

Patrick Louis : C’est évident. Le risque est que, demain, on ne trouve plus dans certains quartiers que des boucheries halal et des banques islamiques. Cette porte ouverte au communautarisme ne ferait qu’exacerber les tensions.

 

Article paru dans Le Parisien, le 27 novembre 2008.

Publié dans MPF 63

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