Article paru dans Le Figaro - Vendredi 20 Février 2009.

Publié le par MPF puy-de-Dôme

Villiers et les Chasseurs sur la voie d'un accord

Européennes. Le Mouvement pour la France et CPNT pourraient présenter des listes communes en Juin.

A deux, on est plus fort. Philippe de Villers négocie avec Frédéric Nihous et Jean Saint-Josse, respectivement président et conseiller spécial de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT), en vue de présenter des listes communes aux européennes sous la bannière du parti de l'irlandais Declan Ganley, Libertas.



Le riche entrepreneur irlandais a manifestement séduit les chasseurs. «Ganley est quelqu'un de remarquable, assure Nihous. Le courant est bien passé. On s'est retrouvés comme des vieux militants de cette autre Europe qu'on défend chacun dans notre pays », se réjouit le président de CPNT. Saint-Josse, réservé au début du dîner, s'est détendu peu à peu. Ganley s'est en effet engagé à respecter la liberté d'appréciation des partis rangés sous la bannière de Libertas sur les questions relevant de la politique intérieure de leur pays.

Le comité directeur de CPNT se prononcera le 28 février sur l'accord électoral en négociation avec Villiers et Ganley. Le parti de l'élu vendéen, le Mouvement pour la France, fera de même le 7 mars. « Les chances d'aboutir à un accord sont plus que sérieuses », affirme Villiers. Si le mariage est conclu, les deux partis présenteront des listes communes dans les huit circonscriptions interrégionales aux européennes du 7 juin.

Réseau de fidèles

Le mouvement des chasseurs, aujourd'hui très affaibli, conserve un réseau de fidèles et espère se refaire à l'occasion des européennes, élection défouloir par excellence. Nihous, candidat à l'Elysée en 2007 et qui avait fait campagne sur le thème de « la défense de la ruralité », avait recueilli 420 000 voix, soit 1,15%. Le truculent Saint-Josse, qui avait brigué l'Elysée en 2002, avait obtenu 1 200 000 suffrages, soit 4,23 %.

Declan Ganley a par ailleurs confirmé la nomination de Jérôme Rivière, ancien député UMP des Alpes-Maritimes et proche de Philippe de Villiers, comme directeur de la campagne de Libertas en France. L'avenir n'est pas pour autant sans embûche.  Le bureau du Parlement européen a décidé hier de surseoir à sa décision d'octroyer à Libertas le statut de parti européen, qui donne droit a une subvention de plus de 200 000 euros, et examine si les conditions juridiques à remplir sont réunies. Les  négociations entre Villiers et les chasseurs suggèrent en tout cas que l'ancien candidat à l'Elysée, mélancolique ces derniers mois, a surmonté sa lassitude envers la politique nationale «Jusqu'ici, Villiers s'intéressait surtout au Vendée Globe, résume un de ses lieutenants. Désormais, il a franchi le cap Horn »

Publié dans MPF 63

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